La culture et l’art africains ont un impact considérable sur l’attractivité des pays et sur la perception de ces destinations à l’échelle internationale. Des artistes tels que le photographe Malick Sidibé, le chanteur Burna Boy, la designer Lafalaise Dion ou encore l’actrice Charlize Theron contribuent à la promotion de pays tels que le Mali, le Nigeria, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud.
Cependant, il convient de souligner que les artistes émergents disposent souvent de peu de ressources pour développer leur art et accroître leur notoriété, tout en faisant face à des défis tels que la formation, l’accompagnement, la visibilité et la mobilité.
Il est alors crucial de :
Professionnaliser le secteur de l’art africain pour améliorer l’accompagnement des artistes et augmenter leur visibilité
Depuis une décennie environ, la création de galeries d’art africaines connaît une croissance significative. Les foires d’art et les événements culturels se multiplient. Depuis la Biennale de Dakar en 1992, en passant par la 1/54 à Londres en 2013, AKAA Paris en 2016, jusqu’à la Biennale de Venise où les pays africains ont désormais leur propre pavillon. Cependant, seuls les artistes établis ont la chance d’être exposés lors de ces événements prestigieux.
Proposer plus de formations académiques
Il est malheureux de constater un déficit criant en matière de formations académiques artistiques sur le continent africain. Le Ghana par exemple, qui a produit des artistes visuels particulièrement en vogue ces dernières années, tels que le peintre El Anatsui, le plasticien Ibrahim Mahama et le peintre Amoako Boafo, ne dispose paradoxalement que d’une seule école supérieure d’art à Accra, sa capitale, à la suite de la fermeture du College of Art and Design il y a quelques années.
De favoriser la mobilité
La mobilité artistique, c’est-à-dire la circulation des créateurs et de leurs œuvres à l’échelle continentale et internationale, contribue non seulement à soutenir la diversité culturelle, mais également à favoriser des échanges d’expériences, des enrichissements mutuels et la régénération des idées nouvelles. Malheureusement, cette mobilité est insuffisante chez les artistes africains, en particulier pour les francophones, qui ne sont pas aussi bien représentés sur la scène artistique internationale que leurs confrères anglophones. Les citoyens des pays anglophones ont en effet une plus grande mobilité et peuvent plus facilement s’imprégner des tendances internationales véhiculées par les marchés de New-York et Londres.
CONTEMPLATION vise à contribuer à la valorisation et à la promotion de la création artistique africaine, riche en talents. Nous visons également à pallier la faible visibilité des artistes, des événements et des projets africains, ainsi que contribuer à l’émergence d’un marché de l’art endémique. Pour une meilleure adéquation aux contextes locaux, la mise en œuvre de CONTEMPLATION est réalisée en collaboration avec des partenaires dans différents pays et régions, et est coordonnée par une équipe composée d’acteurs engagés, dont les valeurs et les engagements sont alignés sur les objectifs du projet.
LES OBJECTIFS DE CONTEMPLATION :
– Faire rayonner l’art de la culture africains.
– Devenir la référence de l’art et de la culture africaine pour les jeunes africains de la société civile et les professionnels de l’art.
– Devenir le média culturel numéro un au service de l’image de l’Afrique et de son savoir-faire.
– Identifier, accompagner et promouvoir les artistes africain et les porteurs de projets artistiques et culturels entre africains.
– Favoriser les collaborations et le partage d’expériences entre les générations.